[ je crois que c'est le dimanche que tu arroses
[ je crois que c'est le dimanche que tu arroses des fleurs avec de l'eau sucrée ]
[ je crois que c'est le dimanche que tu arroses des fleurs avec de l'eau sucrée ]
regarde mes pas venir sur l'eau comme des bulles de savon un arbre dans la forêt la forêt dans un tableau un tableau avec sa grande bouche ouverte dans la treizième maison à droite à gauche de ton sommeil en équilibre sur rien la défense murs et traits que l'on souligne avec des hordes de coton pour avoir mal je suis sel sur ta très grande blessure que tu caches or de la peau comme une profonde cicatrice qui tombera de tes ongles quand la terre sera entre histoire et musique les mêmes murs la parole souveraine des enfants si je ments à mes livres je mourrais avant eux les draps l'écorce et le polystirène les isolants pour nous protèger des chocs dans la cour l'arbre à canne l'amie 8 l'espace où nous avons planté nos dents entre les rayons du soleil ravageur et la neige pour avoir soif c'est quand par où nous sommes passés à travers l'autre les gouttes d'eau dans la boite à gants les sourires et dimension d'écart pour atteindre la route devant nous qui n'en finissait pas de mordre le ciel d'être ce que nous n'avons jamais été des jardins des câbles de la matière vivante pour être un si sombre animal sur le devant de la scène quand tout s'écroule des choses sous tension c'est le sable qui divisera tout en notre absence quelqu'un c'est maquillé les yeux pour nous reconnaître il était sage de recommencer la même couleur quand nous avions perdu les autres le plus petit indice qui soulèvera ta robe ou ta nuque je ne vois plus très bien un été qui nous entraînera là dans la belle déforestation des liquides et des maux d'Amour
this carnaval of lights
J’avance vers un palais bleu. Ta bouche est inondée d’un vent violent. Immense. Un cheval pour contourner la mer. Tellement il a plu sur la peau des bêtes. Cet été quand nous étions endormis dans l’oiseau. Dans le creux dans la tourbe de nos ventres. Il y avait un morceau de silex posé sur la table. Une arbalète dans le cœur des jaunisses exsangues tombée dans la grande bleue. Sa joie. Et puis ton père réapparut. Mon épouse. Nous indiquant la route avec des gestes bien précis. La voie gracieuse et plus facile. Qu’il fallait suivre entre les dimanches. Ces portes en or que nous avons dressées dans le ciel comme des appliques monstrueuses. Ce chant qu’il ne faut jamais entendre quand on n’a plus sommeil. Autour de nos trois murs. On cherche le père qui est en nous. La semence du torrent qui tombe. Des coquelicots emportés. Par ton cou quand tu chutes. Dans le corps toujours en équilibre à l’affut. L’eau la terre le feu le métal le bois. Tout ce désastre dans la mère portée. Cicatrisante et verte sur le dessus. Qui nous achèvera toujours. Pour t’accueillir dans le néant. L’être et le balbutiement des mouches vertes qui ressemblent à des montres serties de pierres précieuses et lentes. Avec moi dans le cœur nébuleux de l’amour et de la mort cette même secte profonde. Qu’on retrouve dans l’eau rapide. Avec ton corps engagé dans rien. Si ce n’est cette couleur bleue dans le sexe capitulé. Amer dans les pensées les fleurs que tu sens tout autour de toi dans le silence des bises bises. Cette peau à frotter l’une contre l’autre pour faire du feu. Il y a un canal dans tes yeux. Qui guidera les chiens secs et mouillés. Je veux les suivre toute la nuit. Dans le malheur dans le sourire que tu m’avais promis. Il y a dans ma bouche comme une odeur. De soie légère. Un hermès et un cœur prisonnier. Un soleil qui s’est évaporé. Une pluie sauvage qui n’a jamais porté de nom. Ni d’insecte ni d’armure. Noir et blanche. Voyez contre les murs. Comment je peux voler et partir loin d’ici jeune. Dans la parole des dieux. Peut-être que je suis morte. Peut-être que je n’ai jamais existé. Peut-être que je suis l’enfant mangé par sa propre peau mal tenue. Par le secret que tu portes avec moi. Maman je mange sans fin il est très tard. Tu as bien maintenu tous les orages qui pouvaient exister dans le ciel des licornes. Est-ce que tu veux toi aussi m’enculer comme les autres garçons les oiseaux l'été le blé et la déesse. Maman quand tu mourras un jour je me jetterais sous un train à 13 heures treize. Et ce jour-là il fera très beau dans la saignée des combles. Tu me diras je t’aime à l’oreille comme un moteur qui tourne à plein régime. Et tout ressort tira pour nous. L’organe mécanique entre le fer et l’eau. Le lait. Et tu lècheras mon sang. Logo. Où une bagnole complètement explosée. Passera. Douce. Doucement amer. Dans mon âme. Sur le rocher je fais caca entre mes différentes bouches. J'écris des mots. J’ai mal. Je viens de déchirer un livre avec l'épaule. Une heure quarante-cinq minutes de fœtus pour entendre ton cri dans la nature ce midi en plein soleil entre tes cuisses pleines de sang pour tuer l’enfant roi des guenilles et des amours ployés dans la baise des suicides et du mal être de mon homme et de mon fils. Que dois-je dire que dois-je faire en premier pour me casser les dents dans la plaine immonde. Tout près de ce trou sale. M’endormir. Et le spectacle de nos bouches. Quel visage.
dalta (sound and fury)
On a voyagé toute la nuit sur la lune
lilas, et tu verras de l’eau flotter sous un drapeau
en mal d’amour,
des lits folle
même le métal ne supportait plus rien, la peau
laisse la tomber aux autres instruments qui tombent
la croix comme un dernier détail, serré
building, les jours qui nous quittent dès la naissance, il y avait ton parfum
un pieu très pointu avec de la terre au bout
dans nos ventres, plus ou moins solubles
c’était ver
d'âtre
quand on y pense à la mort des trains, couchés la solution
dans les carcasses déchues, des corps en orthographe
nos fautes signalées à la craie, qu’on dessine à main levée, la ligne qu’il fallait suivre un peu comme un automate, nous laisse à l’aplomb
un cheval posé sur les épaules comme, s’il en pleuvait
toute la journée des limons, des livres pour nous abriter les mains le cou fontaine,
et mal
flot, gerbes de fleurs dans la Durance
entêtés
qu’est-ce qui m’a pris, de me tuer comme ça le corps avec vos propres mains, devant vous
c’est comme si tous les nuages étaient passés
au loin, au-dessus de votre tête
dalva le jour
je vous écris la nuit, les jambes liées pour avancer quand même les étages,
l’escalier en velours, l’écrin de la pierre précieuse
qu’il faut détruire avant le signal
je vous dis d’arrêter, de venir
vite
on nous a pris pour des jardins
ou pour de la ferraille
ou pour un mal de dos, alors
ferais-je un pas de plus sur le côté
pour accentuer mon ombre doute
comme cette rose évidente
non lu
dans la musique des libellules mortes
et des saisons tristes
en avez-vous
en as-tu trouvé des trésors
empoisonnés dans le fer
qu’on distribue aux enfants
des autres là-bas sur le tartan
j’ai brodé ta lèvre camisole
et j’ai pleuré
temps que j’ai pu
la sombre histoire
des équilibres lents
des avalanches
où nous étions encore au monde
à l’hôpital
et à la mer
avec tout ce qu’il est possible
de mordre
sexe attache et pourriture
savate en soie
pour marche pour.
only ghosts
Emilie
Emi
Lie
Eau émilie ta peau
J’ai
Fin
De ta vitesse quand tu joues avec le bout de tes seins
A titiller
Le monde
A faire fondre
A tirer dessus
T’aime ça que ça glisse
De + en +
tu es ma PETITE chienne
Aux mains nues
Docile aux doigts de fée
Tu te retournes sur toi
Tu fermes les yeux
De plaisir et d’abandon
Tu mouilles avec ta langue
Le papier
L’arbre
Et la queue centenaire
Dans le bois le plus dur
Qui tremble un peu
Résistant
Creux et liquide
Tu passes tes reins
Comme un tamis
Pour faire de cet endroit
Là
Un terrain en neigeux
Et ça viendra
Quand je fermerai les yeux à mon tour
De venir
Tu sentiras
Ecarlates et blancs
Sous un seul geste
De va et vient
Les 17 gouttes de vinaigre
Pour te faire baver sur la peau
Tous les indices
Des sexes
Mortes
Fantômes
Au loin
Cyprès sur la colline
Que tu traverses
Sans tenir la corde
Entre les gravats
Les pierres
Volca
Nique
Et tu diras
Trompette au cul
Des chimpanzés
Dans nos cages
Thoraciques
Je vous entends
Six sur cinq
Je vous entends très bien
Jouer ma musique
Cache-moi
Kacher
Dans les cheveux
Rouges
Putain c’est bon
Bordel de merde
Quel pied
ON A PRIS
Tous les 3
Coussinets
Tu as les yeux d’un chat
Putain de sa race
Continue à me faire mal
Du bien
C’est entre les deux2
Que je t’invite
J’aime ça
J’aime sentir ta pisse
Violente taper
Entre mes doigts
Filtrer l’or qu’on avait bu
Avec des crêpes
A la même bouche
Malade et verte
Mouche-moi
Baise ton amazone
Comme elle doit-être baiser
Comme elle le mérite
Oui
Car c’est écrit
Quelque part
C’est la nausée
N’est-ce pas
Que la clé
C’est le sexe
De nos malheurs et de nos joies
Indigestes
Alors si c’est la nausée
Recommence à me faire mal
Dans le cul
Tape par où je suis entrée
Tout à l’heure avec ma langue
Dans ton cul
Tu sentiras la framboise pillée
Des printemps à venir
L’escarcelle des pivoines
Et du maïs
Jeune pouce
Ta queue fera le reste
Ta queue fera jouer ton ombre
Dans la mienne
Comme un manège
Un escalier
Pris à reculons
Pendant six minutes zéro 2
Secondes
Ça ondule
Ça s’encule
Ça vient
Ça vie
C’est comme si je chiais
De l’extérieur
Quelqu’un veut me rattraper
J’accélère
Vite
C’est le monde
C’est le monde qui tourne
Autour de nous
Les cents pas
Dans le corps de l’autre
A la rencontre d’un livre
Que tout le monde a lu
Au moins une fois dans sa vie
Et moi
Sur toi
Dans l’axe
Et dans le vide
Sur cette montagne jaune
J’aimerais mettre ma bite dans ta chatte
Ouverte qui miaule
Comme c’est facile
Un doigt qui prend son temps
Un doigt dans la peau qui sonde
Tout
Se coqua colle
Après
Je suis mort
Et ça laisse des traces
A mon petit chien
Indélébile
Un peu partout
Sur ta petite culotte
Marron
Que je froisse avec mes paumes
Et la petite ficelle
S’en portera très bien
Sans nous
Des liqueurs enneigées
Assassines
Allez
Halé
Halé
Tu la vois très bien
Tu l’équilibres un peu
Tu la centres
La belle couleur que j’ouvre devant toi
Comme une porte enfoncée
Tu viens de mettre un doigt
Là
Où c’est mouillé
Tu aimes les pissenlits
A la sauce vinaigrette
Suce-moi quand une malade
T’aime qu’on
T’aime qu’on te dise que tu es une sale petite pute
Quand tu suces une bite comme une malade
Je vois ton petit cul flamboyant
Tes langues
Tournées comme un astre autour du soleil
elle est là
elle est là
Sur la corps
Niche
Halé j'y suis
Depuis pas mal de temps
Je t’ai vu pour la dernière fois
Sur la route des dinosaures
Albion
Ecrire avec de la craie
Le mot bite dans ta chatte allez suce-moi comme une malade
Un engagement
Fleur
Deux points zéro
Vésicule
Le cache des testicules
L’étau se resserre comme un aliment
On peut se battre après
Et s’attaquer
Quand tu avais envie de moi
Comme nous brûlons
Des églises alors
Plus intéressantes
Que les dieux
Ventriloques
Omnipotents
Des gens comme les autres mais
Tu peux me faire un enfant si tu veux
Pour me mettre avec lui
Dans un joli mur
Qu’il est possible de construire
Avec du sel et de la peau mon cri
Je cherche à l'épuiser au plus profond de moi c'est ma maison
J'ai les pieds bleus
Dans le torchon des huitres
Cassées sous nos pas
Pour retrouver la mère
Qui s’est enfuie de nous
Comme nous brûlons
Toutes les vitres
Et tous les souvenirs
2003 et +
On doit se rejoindre
Pour avoir de l’air dans les poumons
Je t’essuierai le ventre
Comme c’est venu
D’aimer
La merde et le suicide
Comme nous brûlons
Totalement total
Je dis bien
Totalement total
Comme nous brûlons
Loin de nos bases
Sans somations
Il faut six minutes
Et 8 secondes
D’arbres et de calcaires
Frais
Désamiantés
Sans azimuts
Pour applaudir
Et peindre ton corps
Nu
Fait de collages
Et de résines
Dans le désir assassin
Des mains courantes qui s’agrippent
Comme des monstres tombés
Dans la frustration
D’une matière en déliquescence l'amour pourquoi l'amour
Il y a des gens comme ça
Qui finissent mal
J’en ai connu pleins
Qui me serrait le cou
Avant d’avoir vidé la cour
Les détritus à la javel
Javel
C’est une station de métro
Où ma mère a vu un homme se jeter sous les derniers wagons de marchandises comme des bêtes
S’en est suivi ensuite
18 mois de dépression pour un seul homme ça fait le compte
Les cépages moi j'étais broyé dans son ventre
N’est-ce pas que l'on recherche le plus petit indice
Dans les décombres
Comme nous brûlons
J’aime qu’on
J’aime qu’on me dise
Que je suis une sale petite merde
Equilibrée la viande
Bon à rien
Elles sont toutes dedans
Vos mots d’amour
Comme le lait cristalisant le feu à son insu
Ou les plus grandes victoires
Sont dans des sacs en plastiques enveloppés
Fortifiés
Massives
Avec des roses autour
Et ça sent bon
L’envie d’en découdre
Comme nous brûlons
Le statu quo la statue chaude qui avait froid dehors
Pour se battre dans chaque pièce
Dans les ruines
Une obsession par mètre parcouru
Ça me rappelle mon père le sexe masculin
Et l’eau qui fait bondir le fleuve
Hors des limites que je dois dépasser à mon tour
Dans mes rêves les plus fous
Et les plus absurdes
Comme nous brûlons
Comme nous brûlons
Je te rattrape toujours à la fin de l’histoire plus rapidement féroce
Toute résistance s’effondre avec la même rapidité féconde je t’aime plus que toi
Parfois on pleure pour les mêmes choses
Je t’aime pas quand tu m’aimes comme ça
L’offensive se prépare sur trois actes nous sommes des ponts l'appareil génital les machines
C’est dangereux
Ça m’aide à digérer
Alors j’écris a-t-on déjà écrit sur le silence alors j'écris
Que je devrais construire
Un meuble pour me foutre dedans
La tête la première
Comme une anguille
Un dernier souffle
Et si c’était le dernier jour de notre vie
Quand je me suis laissé vivre
Dans le même temps draps corps et mort
La frontière naturelle en deux jours est balayée à l’arrière
Il y a un champ devant nous pour calmer toutes nos ardeurs
Au front des pesticides
Des masques expéditeurs
Que nous portons derrière nous
C’est un autoportrait
Pour l’un comme pour l’autre
Le loup
L’agneau
L’empreinte digitale matérielle
Que l'on trouve dans les moindres détails
C’est ma vie qui défile de but en blanc
On voit très bien qu’un objet coulisse mal
Au loin
Terrible
Et finalement très court
Derrière la porte
9 000 pendules sont là
Comme un choc dans la poitrine
A la vitesse d’une mitrailleuse
Lourde dans le cœur
Comme nous brûlons comme nous brûlons comme nous brûlons Nous.
musique : les marquises
texte : d i v